Qu'est-ce qu'un whitepaper ?
Explications sur ce document crucial à tout projet crypto.

Luca
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·

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Information sur cette leçon
Tu es sur le point de lire la leçon n° 13 du niveau
intermédiaire.
Avant de poursuivre, je recommande d'avoir lu :
Si tu es déjà à l'aise avec ces notions, c'est parfait.
Bonne lecture !
Définition d'un whitepaper #
Un whitepaper est un document présentant un projet crypto dans sa globalité. Il est semi-technique et semi-fonctionnel.
Semi-technique car il décrit des aspects techniques parfois avancés d'un projet. Et semi-fonctionnel car il détaille également les problématiques auxquelles le projet crypto tente de répondre.
L'audience d'un whitepaper est plurielle.
On retrouve notamment des investisseurs, des développeurs, mais aussi des partenaires ou entreprises qui cherchent à identifier des cas d'usage de la technologie dévoilée dans le document.
Un whitepaper excède rarement les 60 pages.
Note : Parfois, le terme whitepaper est écrit en deux mots. Ce n'est pas une faute mais simplement une variante orthographique qui désigne bien le même concept.
Que contient un whitepaper ? #
Tous les whitepapers ne suivent pas strictement la même structure.
Cependant, ils contiennent généralement les éléments suivants.
a) Une introduction au problème à résoudre.
Tout whitepaper commence par une explication plutôt détaillée d'une problématique donnée. Celle-ci représente l'essence du problème que la solution technique derrière le projet tente de résoudre.
b) La solution proposée par le projet.
Une fois l'objectif à atteindre expliqué (le problème à résoudre), le whitepaper décrit les fonctionnalités de la solution proposée.
c) Des éléments techniques.
C'est dans cette partie que les détails techniques qui permettent la création de la solution sont expliqués.
En fonction du projet crypto, ils peuvent être plus ou moins détaillés mais sont toujours présents — avec un niveau de granularité qui peut varier d'un projet à un autre.
d) La tokenomics du projet.
Enfin, parce qu'un projet crypto sans une cryptomonnaie n'est pas un projet crypto, la tokenomics est également expliquée dans le whitepaper.
e) Autres.
En plus de tous ces éléments, il est courant de retrouver une roadmap présentant les jalons futurs du projet (avec une temporalité souvent trimestrielle) ainsi qu'une présentation de l'équipe fondatrice du projet ou encore des investisseurs déjà convaincus.
Les whitepapers les plus connus #
Bitcoin #
Comment ne pas mentionner Bitcoin.
Le whitepaper intitulé "A Peer-to-Peer Electronic Cash System" publié le 31 octobre 2008 par Satoshi Nakamoto est évidemment le plus célèbre des whitepapers.
En 9 pages seulement, il décrit le concept et le fonctionnement de Bitcoin.
C'est après sa publication que les années qui suivirent virent apparaître de nombreux autres whitepapers — bien souvent calqués sur l'emblématique de Satoshi.
Retrouve l'intégralité du document original à cette adresse .
Ethereum #
En 2014, Vitalik Buterin partage le whitepaper d'Ethereum .
Long de 36 pages, le document détaille la vision que Vitalik a pour le projet. Il explique son souhait de faire d'Ethereum une plateforme où tout développeur pourrait aisément concevoir des applications décentralisées.
Si tu lis ce whitepaper, tu remarqueras une chose.
Il contient une partie expliquant le fonctionnement du minage d'ethers. En effet, à cette époque, cette blockchain utilisait le Proof-of-Work comme algorithme de consensus et non le Proof-of-Stake.
Le minage était donc encore possible.
Les autres types de documents #
Cette courte section te donne un aperçu d'autres types de documents parfois utilisés pour présenter un projet crypto — le whitepaper n'étant pas le seul qui existe.
Le litepaper #
Ce document est une sorte de teaser du whitepaper.
Le litepaper couvre de manière abrégée les grands points du whitepaper. Il est souvent utilisé pour attiser la curiosité d'investisseurs ou de profils non-techniques.
Ce type de document dépasse rarement les 10 pages.
Note : Accède à ce lien pour découvrir le litepaper de Polygon.
Le yellow paper #
Le yellow paper est un document technique.
Il explique en détail le fonctionnement interne d'un protocole de blockchain. Pour cette raison, il est principalement à destination des développeurs ou de toute personne technique souhaitant comprendre ou participer à un projet crypto.
Le plus connu des yellow papers est sans nul doute celui d'Ethereum .
Gavin Wood, un nom incontournable dans l'univers du Web3, en est l'auteur. Il l'a publié pour expliciter le travail premièrement établi par le whitepaper de Vitalik.
Rappel : L'épisode de Culture Crypto expliquant ce qu'est le Web3 décrit brièvement l'importance du travail de Gavin Wood pour tout l'écosystème Web3 en revenant sur les principes qu'il a aidé à établir.
Conclusion #
Retiens qu'un whitepaper :
- sert à présenter un projet crypto sur les plans fonctionnel et technique ;
- n'est pas le seul type de document utilisé pour cela. D'autres formats comme le yellow paper ou le litepaper peuvent être privilégiés en fonction de l'audience ciblée.
À bientôt pour la prochaine leçon !
FAQ
Comment utiliser un whitepaper ?
Lire ce document te permet de comprendre si le projet est sérieux, de reprérer des promesses qui seraient trop belles pour être vraies ou de comparer différents projets crypto entre eux.
Quelles différences entre un whitepaper et un yellow paper ?
Un whitepaper explique un projet dans son ensemble. Un yellow paper explique de manière très explicite comment un projet fonctionne techniquement parlant. Ce dernier est comparable à une spécification technique quand le whitepaper fait plutôt office de document d'introduction général.
J'ai trouvé un projet crypto ne disposant pas d'un whitepaper, est-ce grave ?
Oui et non. Si tu recherches un projet sérieux avec un vrai intérêt sur le long terme, l'absence du whitepaper ne présage rien de bon. Si le projet en question est un memecoin, dans ce cas rien de choquant : tu sais qu'il n'a pas vocation à présenter une quelconque utilité.
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