Qu'est-ce qu'une blockchain ?
Découvre le b.a.-ba de la blockchain en 4 grands points.

Luca
8 minutes de lecture
·
(modifié le )

À venir dans cette leçon
Information sur cette leçon
Tu es sur le point de lire la leçon n° 2 du niveau
débutant.
Avant de poursuivre, je recommande d'avoir lu :
Si tu es déjà à l'aise sur la notion de cryptomonnaie, c'est parfait.
Bonne lecture !
La blockchain.
C'est un terme que tu as dû entendre maintes fois, n'est-ce pas ?
Si tu n'as jamais été sûr de ce que c'était, sois rassuré.
Cette seconde leçon te livrera de nombreuses réponses.
Aujourd'hui, tu vas découvrir :
- l'aspect logiciel d'une blockchain
- l'aspect réseau d'une blockchain
- si le bitcoin est une blockchain ou une cryptomonnaie.
Sans plus attendre, commençons avec une définition.
Définition générale #
La blockchain (ou chaîne de blocs en français) est un réseau dans lequel chaque ordinateur partage et exécute le même programme permettant d'enregistrer des informations de manière immuable et sécurisée.
Bon, dit comme ça, c'est quand même très abstrait, n'est-ce pas ?
Pour faire simple, retiens qu'une blockchain c'est un regroupement de plusieurs éléments techniques dont :
- un réseau et
- un logicel.
Dans cette leçon, tu vas découvrir ces deux aspects et j'introduirais également des explications sur le fonctionnement général d'une blockchain.
Étant donné que c'est une leçon du cursus débutant, je n'utiliserai pas de termes techniques avancés à ce niveau-là.
L'aspect réseau d'une blockchain #
Une des composantes principales d'une blockchain est son réseau.
Celui-ci est qualifié de pair-à-pair (peer-to-peer ou P2P en anglais) et est composé d'ordinateurs communicant les uns avec les autres.
Tu peux imaginer que chaque point de l'image suivante représente un ordinateur (aussi appelé nœud), et que les lignes les liant les uns aux autres indiquent leur capacité à communiquer directement entre eux.
L'ensemble de ce réseau est ce que l'on appelle la blockchain.
Contrairement aux réseaux où un serveur central contrôle les interactions de tous les ordinateurs, dans le modèle P2P (et donc la blockchain), chaque nœud peut communiquer avec n'importe quel autre nœud.
Cette caractéristique est une des raisons pour lesquelles la blockchain est qualifiée de décentralisée.
Il n'y a pas d'entité centrale au courant de tout ce qui se passe et régulant chaque transmission ou réception de données effectuée sur le réseau.
Concernant l'aspect réseau, c'est tout ce qu'il y a à savoir.
Abordons maintenant le second aspect d'une blockchain : son logiciel.
L'aspect logiciel d'une blockchain #
1. Une base de données avancée #
Un autre composant majeur de la blockchain est son logiciel. Une blockchain est un registre numérique, qui est lui-même une variante spécifique d'une base de données.
C'est-à-dire un système qui enregistre des données.
La blockchain est communément définie comme un registre car elle stocke des informations en les classant par :
- date
- identifiant unique
- montant de transaction
- émetteur et
- destinataire.
Tu l'auras deviné (à la vue de ces différentes données), la grande majorité des informations sauvegardées sur une blockchain sont des transactions.
Voici l'exemple d'une transaction stockée sur la blockchain Bitcoin.
Comme tu peux le constater, tout y est. Il y a même davantage d'informations que celles que j'ai listées mais pour le moment il n'est pas nécessaire de toutes les connaître.
Maintenant que tu sais qu'une blockchain est simplement une nouvelle manière d'enregistrer des données, tu pourrais te demander en quoi est-ce important, n'est-ce pas ?
La vraie révolution apportée par la blockchain, c'est la façon dont elle enregistre les données. Dans ce système, lorsque les transactions sont sauvegardées, c'est pour toujours.
Une fois qu'une information (une transaction) a été validée et est enregistrée sur la blockchain, il est absolument impossible de la modifier ou encore de la supprimer.
Les données sont alors qualifiées d'immuables.
Cette notion d'immuabilté (aussi immutabilité) est une autre caractéristique fondamentale de la blockchain.
Si tu veux comprendre pourquoi il n'est pas possible de modifier des informations validées sur une blockchain, c'est ce que je détaillerai dans la leçon de niveau intermédiaire expliquant la blockchain.
2. Une monnaie cryptographique #
Que serait une blockchain sans son élément central : une monnaie numérique protégée par un système cryptographique.
Autrement dit, une cryptomonnaie.
En effet, chaque blockchain dispose d'une "monnaie native". C'est-à-dire une monnaie utilisée au sein de chaque transaction — et notamment pour payer les frais associés à chacune d'elle.
Dans le cas de la blockchain Bitcoin, les (unités de) bitcoins sont les pièces de monnaie natives à celle-ci.
Elles sont à la fois les éléments qui sont échangés lors d'une transaction, mais sont également utilisées pour payer les frais de transactions.
La première leçon du niveau intermédiaire traitera des différences entre la "monnaie native" d'une blockchain et les "jetons" (ou tokens) que celle-ci permet d'échanger.
3. Un mécanisme de génération de pièces de monnaie #
On sait désormais qu'une blockchain :
- rend possible l'exécution de transactions et
- dispose d'une monnaie native.
La suite logique est donc de comprendre d'où viennent les pièces de monnaie en question.
Ce qu'il faut savoir c'est que chaque blockchain utilise un mécanisme pour générer une certaine quantité de pièces de monnaie à intervalle régulier.
Dans le cas de Bitcoin, de nouvelles pièces de monnaie sont générées journalièrement, et ce nombre est toujours le même.
Il a été fixé par le logiciel de la blockchain Bitcoin, dès sa création.
Au fur et à mesure des années, ce nombre est amené à changer mais, les conditions de ce changement seront traitées au niveau intermédiaire.
Couplé à ce mécanisme de génération, la blockchain intègre également un processus définissant le nombre maximal de pièces qui seront créées pour toute l'existence de la blockchain en question.
Certaines blockchains fonctionnent différemment et ne définissent pas de nombre maximal mais utilise un procédé plus élaboré pour maintenir une offre de pièces à un niveau adéquat. Cela sera également décrit au niveau intermédiaire.
Dans le cas de Bitcoin, le nombre maximal fixé par sa blockchain est de 21 millions. Cela veut dire qu'il est absolument impossible qu'il y ait ne serait-ce qu'un seul bitcoin de plus dans le futur.
Les bitcoins existants ne cesseront évidemment pas d'exister et ils seront toujours échangeables. Cela veut simplement dire que le monde ne s'échangera jamais plus de 21 millions de bitcoins.
Quand on fait le calcul, il est donc impossible que chaque être humain sur Terre ne détienne un bitcoin complet.
Ça donne une bonne indication de la rareté (et donc de la valeur) d'un bitcoin. Particulièrement sur le long, voire très long terme.
4. Un processus de validation des transactions #
Le dernier composant (et pas des moindres) du logiciel d'une blockchain est son système de validation des transactions.
Tu sais maintenant qu'une blockchain organise, sécurise et rend possible l'exécution de transactions au sein de son réseau.
Et dans cette toute dernière partie, tu vas en apprendre plus sur son mécanisme de validation des transactions.
Ce mécanisme est appelé algorithme de consensus.
C'est à la suite de ce processus que la blockchain génère une nouvelle unité de monnaie et la distribue au nœud (à l'ordinateur) qui a effectivement validé la transaction.
Cela peut te paraître effrayant comme concept "algorithme de consensus", je suis complètement d'accord.
Mais il est important d'être au moins au courant qu'il existe. Comme c'est un article de niveau débutant, je ne donnerais que les aspects généraux de cette notion.
Le cursus intermédiaire contiendra une autre leçon sur ce qu'est une blockchain où je couvrirais plus en détail cette notion d'algorithme de consensus.
Dernier point notable sur ces algorithmes.
Dans ta journée dans le monde des cryptomonnaies, tu entendras très certainement parler de "Proof-of-Work" (PoW) et de "Proof-of-Stake" (PoS).
Ce sont les deux types d'algorithmes de consensus les plus utilisés par les blockchains des cryptomonnaies les plus importantes.
Retiens que le Bitcoin est une blockchain de type PoW, et que Ethereum, depuis le 15 septembre 2022, est passée de PoW à PoS.
Le bitcoin c'est une blockchain ou une cryptomonnaie ? #
C'est une très bonne question !
En fait, ça peut être l'un comme l'autre, cela dépend du contexte.
C'est un peu comme la phrase "Le mousse nettoyait la mousse du bateau".
Le premier "mousse" désigne un apprenti marin et le second la plante qui forme un petit tapis vert.
Ça sonne et s'écrit pareil mais le sens est différent.
Dans le cas du bitcoin c'est le même cas. Le terme peut aussi bien désigner la blockchain que la cryptomonnaie car les deux portent le même nom.
La confusion émerge quand certains site utilisent "Bitcoin" pour faire référence au réseau et "bitcoin" pour la monnaie.
Sur Professeur Web3, je n'utiliserai pas ce procédé.
J'emploierai juste "Bitcoin" ou "bitcoin" pour désigner la cryptomonnaie. Et pour désigner la blockchain du bitcoin, j'utiliserai principalement le groupe de mots "la blockchain de bitcoin", ou, "la blockchain bitcoin".
Parfois, j'utiliserais la majuscule, et parfois non, mais sans aucune différentiation de signification.
L'essentiel #
Avec ce second article de la série débutant, tu sais désormais ce qu'est une cryptomonnaie, ainsi qu'une blockchain.
La suite logique est de comprendre ce qu'est un wallet (ou portefeuille).
Une fois cette dernière notion maîtrisée tu commenceras à être bien équipé pour naviguer le monde des cryptomonnaies.
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